Le Sport : Le Juste Équilibre Entre Passion et Raison ️‍♂️

Notre mode de vie moderne nous pousse souvent à bouger moins que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. L'évolution a laissé son empreinte sur notre cerveau reptilien, qui nous pousse à économiser de l'énergie, sauf en cas de nécessité vitale. Aujourd'hui, nous poussons nos corps à travers le sport pour des raisons diverses : maintenir notre poids, développer des muscles, prévenir des problèmes cardiaques, ou rechercher la performance. Mais que se passe-t-il lorsque le sport perd son aspect ludique ?

Le sport est indéniablement bénéfique. Il contribue à abaisser la pression artérielle, à réduire le cholestérol, à renforcer les muscles, à gérer le stress et l'anxiété, et à favoriser la circulation des fluides vitaux (lymphe, sang, déchets, nutriments). De plus, la recherche en oncologie a montré ses avantages dans la prise en charge du cancer, en atténuant les maux tels que les nausées et la sarcopénie.

Cependant, le basculement vers une passion excessive pour le sport, connue sous le nom de "bigorexie," peut être nocif. Comme toute dépendance, le sport excessif a des conséquences sur la santé mentale et physique. Il déclenche la libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine, les endorphines et la noradrénaline, similaire à une "dépendance" à la cocaïne. Cette recherche perpétuelle du "high" sportif peut devenir un mécanisme d'adaptation pour gérer la douleur psychologique. En fin de compte, le sport de haut niveau peut nous offrir une reconnaissance, mais il peut aussi nous priver de précieuses valeurs humaines.

Pour préserver notre santé mentale et physique, il est essentiel de trouver l'équilibre. Au lieu de se plonger dans une dépendance sportive, optons pour une approche douce, accordant une attention égale à notre corps et notre esprit. Marcher dans la nature pendant 30 minutes tous les jours apporte de nombreux avantages. Combiné à des séances de pilates, de yoga, de qi gong, de tai chi ou de musculation d'une à deux heures par semaine, cela crée un équilibre parfait.

L'hydratation et une alimentation appropriée ne doivent pas être négligées. De plus, nous pouvons intégrer des plaisirs quotidiens pour stimuler la libération contrôlée d'endorphines et d'autres neurotransmetteurs bénéfiques.

Le sport n'est pas notre seul défi. La sédentarité excessive, comme passer de longues heures devant des écrans, est tout aussi préjudiciable. Alors que certaines personnes marchent ou pédalent tout en travaillant, cette pratique divise l'attention du corps. Il est essentiel de se concentrer sur le moment présent lors de l'exercice pour maximiser ses avantages.

Le fait de ne pas être parmi les 15 % de personnes dépendantes du sport est une excellente nouvelle, mais cela ne signifie pas que nous pouvons négliger notre activité physique quotidienne. Compenser une vie sédentaire est tout aussi important. Prenez donc un engagement envers votre santé en vous mettant en marche.

Il est crucial de comprendre que le sport intensif, qu'il s'agisse de compétitions ou du nombre d'heures d'entraînement, a un impact sur la santé hormonale. Il peut entraîner une sécrétion accrue de cortisol, ce qui diminue le taux de testostérone chez les hommes et augmente le risque de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) chez les femmes. De plus, la sécrétion d'insuline en réponse au cortisol peut causer une résistance à l'insuline, entraînant une rétention de sel, de l'eau et de l'hypertension.

Trouver l'équilibre entre le sport, la santé et le bien-être est essentiel. Le sport est une composante précieuse de notre vie, mais il ne doit pas devenir une dépendance au détriment de notre santé mentale et physique. La clé est de rester conscient de nos besoins et d'écouter notre corps pour maintenir un équilibre harmonieux.

Auteur de plus de soixante-cinq articles médicaux à impact dans le domaine de la médecine interne, du VIH et des addictions. Il a également écrit plusieurs ouvrages grand public, dont "Ces Dépendances Qui Nous Gouvernent" (Éd. Calmann-Lévy, 2005) et "Femmes et Dépendances" (Éd. Calmann-Lévy, 2007). Depuis 2013, il préside l'association SOS Addictions, qui vise à développer l'information, la prévention, la recherche clinique et fondamentale dans le domaine de la médecine des addictions et des politiques de santé publique en matière de drogues.

Le Professeur Lowenstein , expert médical renommé et spécialiste des addictions, a effectué de nombreuses recherches sur la bigorexie.

Pour compléter votre compréhension de l'importance de l'équilibre entre le sport et votre bien-être, je vous invite à visionner ma vidéo informative sur le sport.

Bien naturellement,